Programme Atelier d’écoute multicanal Festival Longueur d’Ondes
Voici le programme de l’atelier d’écoute multicanal dans lequel le festival Longueur d’Ondes et
moi-même vous propose de découvrir 8 oeuvres écrites pour le format 5.1, un parcours entre le
documentaire, la fiction, l’habillage sonore de la chaîne Arte HD, la composition électroacoustique, la musique. Parallèlement à l’écoute, nous présenterons dans cet atelier les enjeux,les intérêts et l’image sonore du format 5.1.
Durée : 2 h 30
Lieu : Auditorium du Conservatoire de Brest, 16 rue du Château, 29200 Brest
Date : Dimanche 6 décembre 2009, 10h – 12h30
10 h 00
Présentation de l’atelier et des enjeux du format 5.1 par Bergame Périaux
(bmusicsurround)
Présentation de l’image sonore multicanal, comment écouter en 5.1 ? Quels intérêts pour la
réalisation de programmes ?
Bergame Périaux est ingénieur du son expert en son multicanal et responsable de la filière
son multicanal d’INA Sup. www.bmusicsurround.com / www.lesonmulticanal.com
10 h 15
– Présentation du nouvel habillage sonore d’Arte HD (4 min, 5.1) par Henri L’Hostis
(directeur d’antenne Arte TV) et Andrew Orr (directeur de Novaprod Owl)
conception et création : Catherine Lagarde
musique : Tibo Javoy et Keren Ann
mix : Jean-Christophe Vareille et Bergame Périaux
– Les moutons d’Arte 2008 (20 min, 5.1)
conception et création : Andrew Orr
musique : Ben Kaniewski et Louise Alenius
mix : Jean-Christophe Vareille et Bergame Périaux.
Arte TV www.arte.tv
Novaprod Owl crée du design sonore et des musiques originales pour la publicité et
l’habillage des radios et des chaînes tv. www.novaprod.tv
11 h 00
– pièce électroacoustique « Ozone » (12 min, 5.1) 2006, Hervé Birolini
Bien loin des clichés musicaux rattachés au saxophone, le projet de « OZONE » tente de réussir
le croisement de sons primaires comme les ondes sinusoïdales à l’origine des premiers
synthétiseurs, ainsi que les itérations numériques rattachées au courant musical appelé
électronica, avec les souffles et autres artefacts « saxo phoniques » que produisent les
instruments de Bertrand Gauguet.
Dans cette production, les sons urbains, les arcs électriques viendront donner le change à des
souffles ténus ou tonitruants d’origine instrumentale. Une drôle de mécanique humaine et
électrique, une pièce impliquant l’auditeur comme faisant partie du système nerveux de la
pièce.
L’électricité étant à l’origine de la musique électroacoustique et le souffle à l’origine de la vie,
cette tentative pourra peut-être permettre à l’auditeur de voyager mentalement, d’une origine
à l’autre, dans un plaisir musical.
* Ozone : Gaz qui se dégage lors d’un arc électrique.
Note biographique :
Hervé Birolini étudie au Centre Européen de Recherche Musicale (CERM) en classe
d’électroacoustique de 1990 à 1993. Après des études de DESS en audiovisuel, il entre en
1997 au GRM (Groupe de Recherches Musicales) à Paris au titre de chef opérateur son pour
les cycles de concert « Multiphonie » et « Présences électroniques ».
En 2003, il est remarqué par un jury national qui lui remet un prix en Arles : la Bourse INA/
GRM dans le cadre de l’Université d’été organisée par Phonurgia Nova pour sa pièce intitulée
« ADN « Concret-mentaire ».
Quelques mois plus tard, c’est déjà un prix international qui vient récompenser sa création «
Rêverie Vénitienne aux sons enfouis », le 1er prix d’Art Sonore à la Biennale Internationale
de radio de Mexico (2004).
En 2005, pour la nuit du patrimoine, la ville de Nancy lui commande une œuvre qui sera
diffusée sur la célèbre place Stanislas (tout juste restaurée), « Perséides », une œuvre déployée
sur 21 haut parleurs dont la réduction stéréophonique sur disque sera distribuée le soir même
aux spectateurs. La même année, il est lauréat du 6ème concours d’art radiophonique de la
Muse en circuit (appelé aujourd’hui concours Luc Ferrari).
Ses œuvres sont jouées dans les festivals tels que Musique Action (France), Signal and Noise
(Vancouver), Archipel (Suisse), Futura, Entre cours et jardins, Patchwork Festival, et sont
régulièrement diffusées à la radio dans L’Atelier de Création Radiophonique de France
Culture, Deutchlandradio, R.N.E. Radio Nationale Espagnole, Radio éducation (Mexique),
Radio Praha (Tchéquie), Radio Libertaire, Arte Radio, Silence radio (Belgique), Radia. Ses
musiques pour le cinéma et la télévision son diffusée sur Arte, France 2 et France 3.
11 h 15
– Fiction d’étudiants du Master Image et Son de Brest, 2009
« Et si c’était rouge ? » (12 min) Marjolaine Bermond & Fabien Moreau
« Crysalide » (11 min 30) Mathieu Agulhon & Arnaud Lecrosnier
11 h 30
– Pièce électroacoustique « Variations électriques » (6 min, 5.1), Hervé Déjardin
Réalisée en 2009 dans le cadre du festival Synthèse de l’Institut de Musique Electroacoustique
de Bourges. Une œuvre composée en multicanal 5.1 disponible dans ce format ou en stéréo.
De Scott de Martinville, pionnier de l’enregistrement audio, au méga concert Live
d’aujourd’hui, depuis plus d’un siècle les modulations électriques tentent de ressembler à leurs
sœurs acoustiques…D’un enregistrement de piano du 19 ème siècle au live d’un concert
d’instruments amplifiés, Variations électriques est une promenade dans le temps. Un temps où
la phrase musicale s’est adaptée à l’instrument.
Note biographique :
Dès 14 ans, il débute la radio : animateur, technicien, bidouilleur de radio libre. Au début des
années 90, il devient DJ et sillonne l’Europe. Parallèlement, il crée avec son ami d’enfance un
studio dans lequel ils produisent durant 3 ans. Depuis 10 ans, il suit des cours de piano et de
solfège, plus récemment il s’intéresse à l’étude du chant et de l’harmonie. Aujourd’hui
ingénieur du son à Radio France, il appartient à ce petit groupe d’artisans du son qui
enregistrent des reportages ou des concerts « live » partout en France pour France Musique,
France Culture, France Inter, France Bleu, Fip ou Le Mouv’. Ces dernières années, il a
apporté son expérience d’ingénieur du son aux albums de jeunes artistes. Depuis 2008, il
compose en multicanal 5.1 : « Révolu-Son », « LocoJazz », « The Bolduc Sound » et « Variations
Electriques ». En 2007, il est appelé par l’IMEB pour venir travailler en résidence à Bourges
pour une commande. « Rail En Résonances », sa 3° œuvre, voit alors le jour. En 2006, il réalise
» Eau de vie ». En 2004, il envoie « Evolu-Son », sa première composition de musique
électroacoustique, à l’IMEB pour les « œuvres ouvertes ».
11 h 45
– Fiction « la cabane » (17 min, 5.0), Etienne Haug,
Texte de Carine Lacroix, interprété par Alice Carel et Slimane Yefsah, réalisation artistique et
technique de Etienne Haug, ENSLL, 2009.
Pour Irène et son frère, la forêt entière est un abri.
Mais en plein coeur d’une nature intemporelle,
Irène réalise que d’autres choses ne le sont pas…
Aboutissement d’un long travail sur les potentiels de réalisation sonore en multicanal pour la
fiction radiophonique, La cabane est une création singulière et libre qui se détache des
contraintes habituelles de production pour essayer de creuser les possibilités innombrables
offertes par le son multicanal (ici en format 5.1) en création sonore. Combinant de
nombreuses techniques de réalisation plus ou moins inhabituelles, la volonté est très
clairement d’utiliser le dispositif au seul service du très beau texte d’Alice Carel, jeune auteur
déjà repérée en radio, et de faire oublier la spécificité technique du format de diffusion.
Note biographique :
Attiré par la magie de l’univers sonore, les potentiels inexplorés et la liberté des formes
radiophonique, Etienne Haug sonde depuis quelques années le terrain sonore pour y trouver
les balises de son propre itinéraire. La cabane en 2009, premier engagement assumé en tant
que réalisateur et créateur sonore constitue probablement une avancée décisive dans cette
direction, après diverses collaborations et coréalisations de documentaires et fictions
radiophoniques. Souhaitant explorer à sa manière les possibilités sensibles et émotionnelles
qu’offre la technique souvent trop démonstrative du son multicanal, il signe une production où
la technicité s’efface devant l’onirisme et l’inconscient.
Après ses études à l’Ecole Nationale Supérieur Louis Lumière en techniques du son, il a pris
la route de Berlin, terre promise du Hörspiel et de l’art acoustique indépendants pour y
poursuivre ses explorations au hasard des rencontres et des écoutes…
12 h 00
– Pièce électroacoustique « Crystal Counterpoint » (13 min, 5.0) , Ake Parmerud
Note biographique :
Ake Parmerud travaille pour la musique et l’art à travers le multimédia depuis la fin des
années 1970. Après un parcours photographique, il étudie la musique à l’Université et au
Conservatoire de Musique, à Göteborg, en Suède. Ses pièces incluent des compositions
instrumentales musicales ainsi que des œuvres électroacoustiques pour le multimédia et l’art
interactif pour le théâtre, la danse et le film. Il reçoit le premier prix dans le cadre du festival
international de musique de Bourges pour sa pièce « Proximities ».
Il reçoit un « grammy award » à deux occasions pour le meilleur album classique de l’année
et en 1997 sa pièce « Grains of Voices » est jouée à New York pour la journée anniversaire
des Nations Unies.
Il est sollicité plusieurs fois par la Radio Suédoise pour le prix Italia et écrit de nombreuses
pièces commandées par de nombreuses institutions au Canada, aux Pays Bas, en France, en
Allemagne, en Norvège et au Danemark.
De 1999 à 2006, il travaille avec l’équipe artistique danoise Boxiganga, et entre 2000 et 2002,
avec le chorégraphe canadien Pierre-Paul Savoi en tant que compositeur, designer sonore.